La réorganisation du système judiciaire fatimide sous al-Muʿizz

Résumé Le décret émis par la chancellerie de l’Imam-calife fatimide al-Muʿizz li-Dīn Allāh en 343/954 nomme Abū Ḥanīfa al-Nuʿmān b. Muḥammad (m. 363/974) aux plus hautes charges judiciaires l’État Ifrīqiya. Al-Nuʿmān copia ce dans son Kitāb Iḫtilāf uṣūl al-maḏāhib ( La divergence des principes juridiques écoles droit ), un ouvrage polémique juridique où l’auteur fustige les autres doctrinales droit. L’auteur défend l’autorité politico-religieuse face critiques développées juristes sunnites à l’égard Fatimides Ifrīqiya : il affirme une doctrine ismaélienne modérée, concurrente sunnites, le but purger mouvement ses éléments jugés extrêmes, ġulāt . d’al-Muʿizz met quant lui place justice bicéphale d’un côté, entérine rôle judiciaire l’Imam lequel apparaît surcroît comme source ; l’autre, confirme l’institutionnalisation fonction « grand cadi » fatimide. Incarnée al-Nuʿmān, l’institution se mua progressivement celle d’Ifrīqiya sans porter titre, remplissait déjà sous al-Manṣūr cadi. Plus tard, rôle, ajoutant responsabilités nouvelles. À tête hiérarchie judiciaire, nommait notamment ḥukkām qui remplissaient juge territoires vides d’autorité cadiale. Ces magistrats secondaires faisaient lien entre pouvoir central et espaces ruraux étaient vulnérables. hiérarchisation centralisation avaient pour double objectif balayer l’influence grandes juridictions urbaines (Kairouan al-Mahdiyya) concurrentes du contrôler éloignés, principalement ruraux.